Actualité aéronautique
Farnborough 2018 : le Royaume-Uni dévoile le Tempest
Article publié le 23 juillet 2018 par David Barrie
Le ministère britannique de la défense a présenté au public son avion de combat de nouvelle génération, prénommé le Tempest. BAE Systems, Rolls Royce, Leonardo et MBDA seront ses partenaires pour la fabrication.
Le ministère de la défense britannique a réuni la presse au salon de Farnborough pour parler d’un futur avion de combat, chasseur de nouvelle génération, qui verrait le jour dans les décennies à venir et destiné à remplacer à terme les Eurofighter Typhoon. L’événement s’est déroulé dans le hall de BAE Systems, un des plus grands stands du salon anglais.
Le ministre à présenté au public une maquette à l’échelle 1 que personne ne s’attendait à voir et qu ia évidemment eu l’effet escompté. L’avion, nommé Tempest, sera réalisé en partenariat avec BAE Systems, Leonardo, Rolls Royce et MBDA.
Contrairement au F-35, le Tempest sera équipé de deux moteurs de nouvelle génération produits par Rolls Royce. L’empennage en V rappelle celui des F-35 par exemple, mais le Tempest ne se verrait pas doté d’un plan horizontal fixe à l’arrière. La voilure est en configuration delta. L’appareil est bien sur furtif et contient tous ses capteurs en internes pour minimiser la signature radar.
La motorisation sera signée Rolls Royce. Le réacteur sera léger, en composites et plus performant à des températures très élevées. MBDA se chargerait de l’arme ment et Leonardo des systèmes. BAE fabriquera la cellule, toute en matériaux composites.
Le Tempest pourra être piloté par un humain mais aura également la possibilité d’être utilisé comme drone de combat. BAE Systems voit dans la version sans pilote un moyen d’équiper une escadre en avions tout en gardant le nombre de pilotes le plus bas possible ; un avion principal piloté, des co-équipiers tout automatisés. Des réservoirs conformes furtifs pourront être ajoutés pour lui permettre de voler plus loin, la baie d’armement pourra être configurée de différentes manières.
Bien que l’Etat britannique veuille un appareil performant, il veut aussi que l’avion lui coûte le moins cher possible. Afin d’optimiser les coûts, la production sera automatisée au maximum, il en sera de même pour la maintenance. La fabrication de l’avion sera entièrement gérée informatiquement et cela pourrait faire baisser les coûts de production également ; c’est en tout cas ce que BAE Systems martelle sur son stand.
Globalement, la philosophie du ministère britannique de la défense tient en cinq mots, affichés partout sur les murs autour du Tempest : fiable, flexible, modernisable, connecté et économique.
Le Tempest est clairement un concurrent direct du futur avion de combat franco-allemand. En tout cas, les Anglais se positionnent de la sorte. Avec l’association France-Allemagne pour le futur avion de combat, le Royaume-Uni se trouve esseulé tant militairement que industriellement. Ici, les anglais s’associent aux Italiens de Leonardo et trouve un partenariat pour la construction. Il semble acquis qu’une nation européenne seule ne pourra pas soutenir les coûts d’un tel projet, qui se révèleront vite astronomiques.
On peut aussi voir dans ce programme un moyen pour les Britanniques de faire pression sur les Allemands et les Français afin d’entrer dans la coopération donnant jour à un nouvel avion de combat européen. Cela bénéficierait à BAE Systems qui pourrait s’associer à Dassault dans la construction de l’appareil. Toutefois, rien ne dit que Dassault veuille travailler avec un concurrent direct aujourd’hui avec son Eurofighter. Pour finir, la présentation du Tempest permet aussi aux Anglais de rester dans la course et de ne pas se faire distancer technologiquement et industriellement. Alors que le pays négocie toujours sa sortie de l’Union Européenne, il lui faut montrer qu’il compte dans l’échiquier européen et pèse dans la défense du vieux continent.
Le Tempest est une belle maquette. Il ne pourrait cependant jamais voir le jour. Pour le moment, c’est une coquille vide, mais le Royaume-Uni se dote de belles intentions. Si un partenariat avec les Français et Allemands ne se concrétise pas, il faudra se tourner vers d’autres partenaires moins fortunés et moins influent en Europe.
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